22.1.11
Plus que toi et moi, partout, ailleurs.
4.1.11
Things we LUST in the fire.
Désaxée
13.5.10
Une heure trente et des mots.
6.5.10
L'espace du temps ou silence en quatre doses.
Embrase le silence
Passion en huis-clos
4.5.10
Caught in a bad romance.
C'était devenu une correspondance sucrée et salée à la fois, le bonbon et le chip, tout ce qu'il y a de plus délicieux entre deux êtres aux âmes égarées. Chaque "Je t'embrasse" enlaçait toute l'intimité de ce que nous étions devenus, mi-amis mi-amants. Et parfois même, nous poussions l'audace à se parler au téléphone. Mon meilleur souvenir de toutes ces semaines reste un appel surprise de ta part un soir où je m'y en attendais pas du tout, alors que t'étais away from home. Je ne te l'ai jamais dit, mais après avoir raccroché, j'ai dansé un peu.
Let's talk about biology, make believe you're next to me. Phonography, phonography, talk that sexy talk to me.
On a poussé l'audace jusqu'à émettre la possibilité de se rencontrer, d'étirer le désir jusqu'à un meeting en tête à tête, de s'é-mots-stiller jusqu'à un corps à corps brûlant de toutes les lettres, tous les points, les virgules et les arobas échangés, à défaut de salive et de peau. Dans le dos de ta copine, on s'est mis à rêvasser à trouver la vérité entre les arcs-en-ciel et les licornes, les tigresses et les coquineries. J'étais inconsciente ou naïve, ou les deux à la fois, peut-être trop curieuse mais je t'ai attendu, après 7 heures de route, dans une chambre d'hôtel, où tu viendrais me rejoindre après ta soirée. J'ai mangé un peu, j'ai roulé sur le lit, j'ai regardé la télé, longtemps, j'ai même chanté un peu pour tromper l'attente. Et quand t'es arrivé, j'ai perdu tous mes moyens. En allant chercher un ouvre-bouteille, j'ai dansé encore. T'étais si beau, si... tout. Ça n'a pris qu'un verre de vin et demi pour que des baisers de politesse je glisse ma bouche jusqu'à la tienne, goûtant ainsi après maintes semaines à tes lèvres douces et sucrées.
If I get on top, you're gonna lose your mind.
Quand tu es parti, en vitesse et après t'être lavé de toutes traces de moi, comme un bon garçon du sunday school, je me suis écrasé sur le lit en laissant échapper un: "Chu dans MAAAARDE, chu vraiment dans MAAAARDE." Je savais ce qu'il venait d'arriver. J'étais effectivement dans la merde. J'étais sur le point de flancher. Si tu m'as découvert chatte plutôt que tigresse, c'est à cause de ça. J'étais perdue et je n'avais plus aucun contrôle.
You can call me your fool. I only wanna be with you.
Et j'en étais terrifiée, à un point tel que, malgré la fatigue et ses aléas, je n'ai pu fermer l'oeil avant 2 bonnes heures. Je savais qu'en tombant amoureuse de toi, j'étais dans le trouble et pas à peu près. J'étais au point de limite entre le sol et le vide, près d'un fossé qui m'avalerait sans remords, j'en étais sûre. J'étais en train de succomber à un incube, venu me dérouter de mon objectif de singularité de vie, de solitude et d'abandon. J'étais apeurée parce que je savais consciemment que notre histoire était sans issue. Ou elle se terminerait ou elle continuerait et je serais prise au piège. Dans les cas, je n'en sortais pas indemne. En même temps, je ne pouvais cesser de te désirer et de te vouloir tout près, ce qui était un euphémisme pour parler de souffrance certaine.
I want it bad, your bad romance.
Le lendemain, étourdie par mon ivresse sexuelle et amoureuse de la veille, j'ai pris l'autobus jusqu'à plus loin, déprimée et franchement hangover. J'ai pleuré comme un bébé en lisant ton message, me disant que tu avais passé un très bon moment. Dans mes sanglots, à travers la musique, je pensais à toi, si loin et si près à la fois. Ce n'est que quelques jours plus tard, alors que je rentrais chez moi , que j'ai reçu la bombe, par texto encore une fois: elle avait tout découvert. Je ne pouvais qu'attendre le développement de cette romanesque fable qui aurait comme morale: n'admire pas la chaleur du feu, tu pourrais te brûler. Et le lendemain, sans surprise, un e-mail court, stérile et révélateur. C'est le seul que j'ai conservé d'ailleurs, la cinquantaine d'autres effacés et maudits. C'est fini. Sans explications autre que celle de la veille et une note pour me dire que tu avais eu le choix et que ton choix, c'était elle.
Hey, slow it down, whataya want from me?
Depuis, sans trop savoir pourquoi, sans être capable de mettre les mots exacts sur ce que je ressens, j'erre un peu, les yeux tristes, le vague à l'âme et des envies de pleurer inopinées. Parce que je n'ai plus toi, pour me soutenir, m'écrire, me faire rire et rêver, je n'ai plus ta "présence" quotidiennes dans mes hauts et mes bas, je ne lis plus tes joies et tes peines, tes humeurs et tes fantaisies. Peut-être en colère un peu, contre toi, contre moi, d'avoir abandonné, de t'avoir laissé entrer dans ma vie, did I make it that easy? I did. Et une fois de plus, j'étais seule, clueless et flétrie.
Toi dans ta ville et moi transsibérienne, qui t'aime et qui t'adore et qui se hait d'aimer si fort. L'amour est comme je le redoutais, imparfait.
Je ne sais plus à quoi tu penses, à quoi tu vaques tes journées, si tu penses encore à moi un peu, si parfois j'effleure ton esprit, et quand ça arrive, me chasses-tu? Tout ce que je sais, c'est qu'après ce jour, tu m'as effacé de ta vie, de tes réseaux et de ta mémoire peut-être. Je n'ai aucun doute qu'un jour, bientôt, je réussirai à ne plus penser à toi, vois ça arrive même moins souvent déjà. Je sais qu'un jour, bientôt, je n'aurai plus ta voix et tes chansons dans la tête, ni d'autres chansons tristes qui me rappellent que tu me manques. Et je rencontrerai encore quelqu'un, qui annulera les autres garçons et les autres peines. Pour sûr. Mais permets-moi encore de te demander, juste un instant, juste un petit peu.. t'ennuies-tu de moi?
And it's sad to walk away with just the memories. Please remember...
15.4.10
Lettre à toi, esprit simple.
Comment oses-tu, toi, me juger moi d'une telle façon? Comment oses-tu penser amuser les autres en choississant un surnom qui relève d'un banal trait physique? Ne sais-tu pas que même dans les cours d'écoles primaires ce genre de plaisanteries est dépassé?
N'as-tu pas pensé, dans ta petite tête de poule pondeuse, que c'était une condition involontaire? Jeune fille gâtée, tu n'as sûrement jamais assez souffert pour dire à un médecin: "Ok, je prends la chance de prendre un médicament qui me fera prendre 50, 60, 70 livres." Quand toi ton poids naturel est de 130 lbs tout au plus, le mien est de 160 lbs. J'en pèse beaucoup plus maintenant. Imagines-tu devoir vivre dans un corps qui ne t'appartient plus parce que ta tête fonctionne mal? Non, tu n'imagines pas, parce que tu aimes bien regarder ce nombril sur ton ventre si plat.
Encore tu te plaindras de la livre que tu prends parce que tu as mangé trop de salade. Je ne te le ferai pas remarquer, parce que te le dire à l'oreille serait comme de souffler dans un tuyau. Jamais je ne te dirai que ta taille est peut-être mince mais ton visage distordu comme un espèce de kaléidoscope. Je ne te dirai jamais que toute ta minceur ne vaudra jamais les yeux que m'a légué mon père. Parce que moi, je ne fais pas ce genre de remarque superficielle. Moi, j'ai de la classe.
Dans cette lettre à toi, petite garce, laisse-moi te dire ceci: je ne suis pas que grosse. Je suis belle, brillante, drôle. J'ai toute la personnalité que tu n'auras jamais. J'ai les plus belles qualités, celles du coeur. Je suis loyale, profonde et gentille.
Tu m'appelles Big Momma. NOW WHAT?
11.4.10
Who the hell...
Qui suis-je? Où vais-je? Pourquoi?
N'en ai aucune idée, pour être honnête. Outre les informations matérielles, finit-on vraiment par trouver qui on est? Comment en être certain? Comment vivre les contradictions entre ce que l'on croit être et ce que l'on est vraiment?
Par exemple, j'ai toujours cru que j'étais une fille de lettres, une amoureuse de mots et que je ne pouvais trouver autre emploi que de travailler parmi mes amours. Or, je m'apprête à obtenir un diplôme... en administration des affaires. What? Qu'est-ce qui se passe avec moi?
J'ai toujours dit que je ne quitterais plus jamais Montréal, que j'adorais cette ville, que j'étais une vraie citadine, d'adoption peut-être, mais une vraie de vraie. Mon coeur bat au même rythme que l'effervescence des rues, que la course des piétons, que les hélées de klaxon. Or, je vis dans une ville de moins de 25 000 habitants, près de la mer et de la forêt. Qui n'a pas de place pour les folies telles que la traduction, les réseaux sociaux, l'art et les théâtres. Qu'est-ce qui se passe avec moi?
Petite fille, j'avais l'ambition de trouver le prince charmant et de le marier tôt, d'avoir des enfants, une petite maison avec une clôture blanche et un barbecue. D'avoir un emploi stable que j'adore, une vie idyllique. Pourtant, j'ai du revenir vivre chez mon père, avec ma belle-mère et mon demi-frère, à 26 ans, sans aucune stabilité financière, ni emploi, ni même mari en vue, encore moins des enfants. J'ai un avenir de vieille fille endettée. Qu'est-ce qui se passe avec moi?
Je ne suis pas sûre des qualificatifs que je peux employer pour me décrire. Si j'avais à écrire un profil quelconque demain matin, I'd be so screwed. Vraiment beaucoup, merci madame. Faudrait que je voies si j'ai un problème avec mon moi, mon sur-moi, ou mon sous-moi. Or not. Est-ce que je suis gentille ou une biyatch? Une coquine ou un ange sage? Suis-je intelligente ou un brin niaiseuse? Douce ou rêche? Drôle ou simplement cabotine? Quelle genre de fille suis-je?
Who the hell am i?