22.1.05

"T'es toujours le loser de quelqu'un d'autre."

Je me suis surprise, en découvrant le festif avenir de certaines de mes anciennes collègues chanteuses, à éprouver une jalousie fulgurante qui me rappellait étrangement celle que j'entretenais avec vigueur à l'époque. J'devrais me faire une raison, mais boaf, je dois avouer que je souhaite toujours qu'elle se plante. Je tairai son nom, par excès de courtoisie.

Ce qui m'a fait réaliser qu'on a probablement tous une bibitte pas tuable en dedans. Quelque chose qui nous chicotte depuis 2000 ans au moins et, même en adultes raisonnables que nous sommes, continue de nous titiller l'égo. Une rupture, un rejet, un sobriquet, une compétition que nous avons perdue, peu importe, nous avons tous quelque chose, je crois, qui fait office de talon d'Achille émotif et qui nous rend mou comme du textile au souvenir de cette trahison. Alors, on fait quoi? On fait comme si rien n'était, et pouf soudain, ça nous revole en plein visage, on est positif ou on affronte nos vieilles araignées en engueulant la cause... 20 ans après l'embrouillamini? Rien de tout ça, puisque nous sommes des adultes raisonnables, eh bien soit!

Mais combien d'entre vous se sont empêchés de faire une chose parce que vous aviez peur, parce que vous aviez souvenir de votre défaite? Eh bien, j'enterre le feu rouge et j'y vais à fond la caisse, puisque qu'en dépit des excellents commentaires qu'elle a reçu suite à son audition, je me présenterai quand même aux auditions. Pour le plaisir, pour être fière de moi. Parce qu'envier m'emmerde. Parce que j'ai le goût de respirer une victoire, la mienne, celle sur mon égo. À la vôtre!

"Si l'herbe est plus verte dans le jardin de ton voisin, laisse-le s'emmerder à la tondre." * Fred Allen

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