11.3.07

On se laisse glisser, blesser.

Il faisait beau en ce dimanche matin, beau comme on n'avait pas vu depuis longtemps. J'aurais du être heureuse, j'aurais du être satisfaite, mais non, rien n'y faisait.

Je pautaugeais dans l'insignifiance de mes relations interpersonnelles. L'absence de signification de ce que je vivais à l'intérieur, le vide dans lequel je plongeais tête première pour oublier un peu la douleur omniprésente de mon être tout entier, la tête comme le coeur. Comme le corps.

Ce corps qui ne supportait déjà plus de se transporter à gauche, à droite, en avant, en arrière, de haut en bas. Toujours partout, tout le temps, à chercher ce qui ne convient pas, ce qui comblerait un tant soit peu de ce plastique espace qui m'emplissait.

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Je te trouvais si beau, si grand, si fort, si gentil. J'ai mal compris ce que tu m'as fait et pourquoi tu l'avais fait. Pourquoi se taire quand les mots sont simples à prononcer. Pourquoi insérer le couteau de la cruauté dans une plaie béante au coeur? Et j'haissais maintenant tous ceux qui étaient aussi beaux, aussi grands, aussi forts, aussi gentils que toi. Ceux qui te ressemblaient de près ou de loin, je les maudissais du regard. Et je m'en éloignais aussi vite que je le pouvais, avant que la nausée n'attrape mes lèvres et de vomir tout mon dégoût jusqu'à l'éternité, jusqu'à en mourir.


"La blessure vit au fond du coeur." *Virgile

1 commentaires:

Anonyme a dit...

Je sympathise avec ce que tu vis. L'abîme du coeur, les failles que nous ressentons en lui, tout ça finit par nous rendre plus fort-e-s, mais en attendant... ;) Alors prompt rétablissement et au plaisir de te voir plus forte au prochain détour!