4.4.07

Sur-vivre.

Depuis quelques temps, j'essaie de vous écrire ici, sans succès vraiment. Je cherche les mots, semble-t-il que je les aies perdus de vus pour un moment. Soit qu'il ne restait plus rien à dire, soit que je ne savais plus comment le dire. J'avais tellement de confidents à qui répéter mon histoire, ce que je vivais, que peut-être que c'était ça. On me condamnait d'avoir parlé, d'avoir tout dit. J'avais eu à faire face dernièrement à des constats tellement durs à digérer que le malaise s'est transformé en déguelis de mots. Peut-être que c'était ça. Souvent, je me reprochais d'être moi-même. Parce qu'on m'avait reproché l'essence de ce que je suis, fallait que je doute, thérapeutiquement, de moi. Qui étais-je et pourquoi? Si j'étais de celles qui croyaient que les choses sont meant to be, alors pour quoi j'étais faite? De quoi j'étais faite? Les questionnements du genre sont à la fois beaux et souffrants. Beaux, parce que je me vois grandir à une vitesse folle au fur et à mesure que je comprends et souffrants parce qu'en fouillant dans nos plaies les plus profondes en ressort parfois une douleur telle que l'on désire ardemment mourir sur le coup. Je me sens fatiguée, physiquement, mentalement, sentimentalement. Je sais d'ores et déjà que je vais survivre, sur-vivre. Réussir à faire du neuf avec du vieux. J'appellerais peut-être ça du recyclage d'âme. Un beau gros ménage du printemps. Ça va sentir le propre talleur.

"Some people are afraid of what they might find if they try to analyze themselves too much, but you have to crawl into your wounds to discover where your fears are. Once the bleeding starts, the cleansing can begin. "*Tori Amos

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